au Coeur du Terroir

Le Domaine de Montille recouvre aujourd’hui un vignoble de 37 hectares, essentiellement composé de Premiers et de Grands Crus, situés sur la côte de Beaune et la côte de Nuits.


L’authenticité et l’élégance passent aussi par une viticulture à l’écoute du vivant. C'est pourquoi le domaine œuvre au quotidien pour la mise en lumière et la protection de cette merveilleuse diversité que constitue la mosaïque viticole bourguignonne. 


Cet amour du terroir, c’est aussi un héritage . Figure pionnière et emblématique du terroir à une époque où cette notion n’était pas encore une évidence pour tout le monde, Hubert de Montille n’a eu de cesse de la défendre et de la sublimer. Comme son père avant lui, Etienne aime cette sensation indescriptible de parvenir à révéler l’expression d’un terroir dans ce qu’il a de plus authentique. 

la Viticulture


Une bonne agronomie...



Il ne faut pas croire que la nature fait bien les choses par essence. Livrée à elle-même, la vigne est une liane qui cherche avant tout à s’étendre et non à produire de beaux fruits. C’est pour cela que le vigneron l’accompagne ; la contraint souvent ; la protège toujours. 


Au domaine, nous n’effectuons pas de labour profond mais des griffages à l’inter-cep hydraulique, plus respectueux de la vigne et de la vie des sols. Seules les parcelles travaillées à cheval sont buttées en hiver. Celles-ci sont traitées à la chenillette et le rognage y est effectué à la main à l’aide d’une cisaille et d’une bonne dose d’huile de coude. Au printemps, nous travaillons le cavaillon, cette bande de terre près des ceps, pour retarder le débourrement de la vigne et la protéger du gel printanier, un aléa malheureusement de plus en plus fréquent ces dernières années. En juin, nous effeuillons le côté nord de nos vignes pour limiter le risque de pourriture. Car il n’y a pas de bon vin sans beaux raisins, notre objectif est avant tout le bon développement de raisins sains.



... couplée à la pratique de la biodynamie



La transition vers une agriculture biologique puis biodynamique débute dès 1985 avec l’abandon définitif des engrais chimiques puis des fongicides et des insecticides de synthèse en 1995. Dans les années 2000, Étienne, conscient des enjeux environnementaux, donne l’impulsion pour passer le domaine en biodynamie.


A cette même période, il préside le GEST, le Groupement d’Étude et de Suivi des Terroirs, une association de vignerons (plus d’une centaine de membres aujourd’hui) qui se réunit plusieurs fois par an pour mener des études, échanger et se former au fonctionnement des sols. Avec ses équipes, il se pose la question d’une viticulture durable à travers ses diverses composantes notamment le matériel végétal avec le choix du porte-greffe et du clone, la place de la biodiversité et des couverts végétaux, une taille respectueuse des flux de sève, et bien entendu la biodynamie. Cette dernière renforce les défenses de la vigne notamment à l’aide de préparas d’origine végétale et animale.


Un certain nombre de préparas biodynamiques clefs, à commencer par la 500, sont élaborés ici au domaine. Les cornes sont enterrées à l’automne dans notre parcelle du Clos du Château de Puligny-Montrachet pour être déterrées au printemps avec un groupe informel de vignerons. Dynamisée dans de l’eau de pluie, cette préparation pulvérisée dans les vignes accroît la vie des sols. Nous prêtons également attention aux phases de la lune afin de travailler en harmonie avec celles-ci, d’abord dans nos vignes puis en cuverie.

Aux vignes, nous nous efforçons de nous rapprocher de l’esprit de la matière, tout en gardant les pieds sur terre.

Nicholas Valentinuzzi